Une nouvelle étude réalisée par Statistique Canada a fait état des différences entre les revenus des immigrants au cours de leur première année de séjour au Canada. Les données proviennent de la base de données longitudinale sur l’immigration et suivent les immigrants entre 2010-2020.
Le salaire médian des nouveaux immigrants a suivi une tendance à la hausse au cours des 30 dernières années. Cela a atteint son plus haut niveau depuis 1981 avec les immigrants arrivés en 2018. Le salaire médian pour ce groupe était de 31 900 $, bien qu’il soit encore considérablement inférieur à la médiane des Canadiens (38 800 $).
La catégorie d’immigration a une forte influence sur les revenus
Les immigrants des catégories économiques ont touché les revenus les plus élevés au cours de la première année suivant leur arrivée . Leur salaire médian se situe à environ 43 600 $ en 2019 pour les immigrants admis en 2018. De plus, ce salaire est 12,4 % plus élevé que la médiane des Canadiens et a également augmenté d’une année à l’autre.
Les immigrants des autres catégories avaient tous un salaire médian inférieur à celui de leurs homologues canadiens. Le salaire médian des personnes à charge des immigrants économiques s’élevait à 27 600 $; les immigrants parrainés par la famille étaient à 24 500 $; et les réfugiés avaient 19 200 $.
Expérience de pré-admission très précieuse sur le marché du travail canadien
L’étude mentionne que l’expérience de travail préalable à l’admission au Canada est précieuse, « car elle permet aux immigrants d’acquérir des compétences linguistiques et des connaissances du marché du travail canadien ». Cette variable était fortement corrélée avec les niveaux de revenu médian.
De plus, il était le plus présent chez les immigrants économiques , avec environ ⅔ ayant une certaine expérience avant l’admission, comparativement à environ ⅓ pour ceux admis en tant que réfugiés , par parrainage familial ou en tant que personnes à charge d’immigrants économiques.
Les revenus médians les plus élevés pour cette variable étaient ceux qui détenaient à la fois un permis de travail et un permis d’études avant d’immigrer (44 600 $ en 2019), puis ceux qui n’avaient qu’un permis de travail (39 300 $ en 2019). Ceux qui n’avaient qu’un permis d’études comme expérience de pré-admission avaient les revenus médians les plus bas (15 100 $ en 2019), même par rapport à ceux sans expérience de travail de pré-admission (25 700 $ en 2019), mais ce groupe est le plus jeune et a donc un chance d’augmenter leurs revenus au fil du temps. Ce groupe est également susceptible de travailler à temps partiel, mais les données n’étaient pas disponibles pour les heures travaillées.