Les immigrants canadiens sont les plus susceptibles de rester à Vancouver, Toronto et Edmonton

L’étude de Statistique Canada sur la mobilité des immigrants nomme Vancouver, Toronto et Edmonton comme les villes avec la meilleure rétention d’immigrants.

Il est important d’étudier où les immigrants préfèrent rester pour élaborer des politiques qui attirent les nouveaux arrivants dans une région particulière.

Grâce aux données sur la mobilité, nous apprenons quels types d’endroits les immigrants trouvent attrayants et quels facteurs jouent dans leur décision de rester ou de partir.

Statistique Canada a récemment publié une étude sur les villes et les provinces où les immigrants ont séjourné le plus longtemps. Les chercheurs ont utilisé les données des dossiers fiscaux de la base de données longitudinale sur l’immigration de 2020, qui est souvent utilisée pour suivre les résultats économiques des immigrants canadiens. Ils ont principalement examiné les immigrants arrivés au Canada en 2014 pour cette étude.

Vancouver, Toronto et Edmonton

Au niveau de la ville, les immigrants qui ont déménagé à Vancouver en 2014 présentaient le taux de rétention le plus élevé avec un peu plus de 86 % cinq ans après leur admission. En d’autres termes, si 100 personnes ont déménagé à Vancouver en 2014, 86 d’entre elles déclaraient encore des impôts dans la ville en 2019.

Toronto avait le deuxième taux de rétention le plus élevé pour ces nouveaux arrivants de 2014, avec environ 86 % restant dans la ville cinq ans plus tard. Edmonton est arrivé en troisième place avec près de 85 %.

Les immigrants parrainés par la famille étaient plus susceptibles de rester dans leur ville d’admission prévue par rapport à toute autre catégorie d’immigrants. Dans l’immigration canadienne, il existe trois catégories d’immigrants : les immigrants de la catégorie économique qui postulent en fonction de leur expérience professionnelle; les réfugiés qui présentent une demande principalement fondée sur des objectifs sécuritaires ou humanitaires ; et les immigrants de la catégorie du regroupement familial qui sont parrainés par un Canadien, souvent leur conjoint.

Au Canada atlantique, Halifax avait le taux de rétention le plus élevé de près de 58 %. Le Canada atlantique a toujours eu de faibles taux de rétention, ce qui a justifié la création du projet pilote d’immigration de l’ Atlantique . La province de la Nouvelle-Écosse avait le taux de rétention le plus élevé de la région, soit près de 63 %.

Les immigrants restent souvent dans la province où ils travaillaient avant la RP

Le fait d’avoir une expérience de travail ou d’études au Canada joue un rôle dans les décisions des immigrants de se déplacer entre les régions.

L’emploi apparaît comme un facteur clé de rétention. Parmi les immigrants devenus résidents permanents en 2014, ceux qui ont de l’expérience de travail sont le plus souvent restés dans la province ou le territoire où ils ont été admis.

Les réfugiés ayant une expérience professionnelle antérieure étaient les plus susceptibles de rester dans leur province d’admission, avec un taux de rétention de 93 %. Ceux qui n’avaient qu’un permis de travail avant de devenir résidents permanents avaient un taux de rétention d’un peu plus de 90 %.

Les nouveaux arrivants ayant une expérience de travail et d’études avaient un taux de rétention d’environ 81 %. Les immigrants qui n’avaient que des permis d’études avant d’obtenir la résidence permanente affichaient les taux de rétention les plus faibles, soit environ 79 %. Les étudiants peuvent déménager plus souvent pour chercher un emploi, mais cette étude ne s’est pas concentrée sur les raisons spécifiques pour lesquelles les immigrants ont décidé de déménager.

Dans l’ensemble, la plupart des immigrants restent dans la province ou le territoire d’admission

Cinq ans après l’admission, près de 86 % des immigrants de l’étude étaient restés dans leur province ou territoire d’admission d’origine. L’Ontario affichait le taux de rétention global le plus élevé à près de 94 %, suivi de la Colombie-Britannique à près de 90 % et de l’Alberta à 89 %.

Les immigrants qui avaient de la famille dans la province ou le territoire d’admission étaient plus susceptibles de rester. Les immigrants parrainés par la famille avaient un taux de rétention sur cinq ans de plus de 93 %. Les réfugiés avaient un taux de rétention d’environ 86 %, et les immigrants de la catégorie économique sont restés à un taux d’environ 82 %.

De plus, l’étude a révélé que les immigrants étaient plus susceptibles de déménager dans les premières années suivant leur admission. Le taux de rétention des immigrants qui étaient au Canada depuis 10 ans était de près de 86 %, comparativement au taux de rétention sur cinq ans d’environ 88 %. La différence de seulement 2 % entre les deux périodes suggère que les cinq premières années sont plus volatiles.

Les taux de rétention par province et par catégorie d’immigration après 10 ans étaient semblables à ceux observés après cinq ans. Les provinces ayant les taux de rétention les plus élevés sur 10 ans étaient autrefois l’Ontario (91,5 %), la Colombie-Britannique (87,3 %) et l’Alberta (86,1 %). Parmi les provinces de l’Atlantique, la Nouvelle-Écosse affichait le taux de rétention sur 10 ans le plus élevé, soit 58,0 %. Les réfugiés (92 %) et ceux qui n’avaient qu’un permis de travail avant l’immigration (88,3 %) restaient le plus souvent dans leur province ou territoire d’admission.