La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante recommande d’améliorer le PTET et l’automatisation pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre.
La pandémie a exacerbé les pénuries de main-d’œuvre de longue date au Canada, et il n’y a pas de solution simple.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) rapporte que plus de la moitié des petites entreprises canadiennes sont touchées par des pénuries de main-d’œuvre . Ces entreprises peuvent avoir manqué de personnel en raison de difficultés à embaucher , retenir ou faire travailler le personnel les heures nécessaires.
En plus de cela, 16% des entreprises déclarent disposer de suffisamment de personnel, mais avec un surcoût important dû aux augmentations de salaire, aux horaires flexibles ou aux primes à l’embauche, entre autres.
En raison de ces pénuries de main-d’œuvre, environ un tiers des petites entreprises en juin ont déclaré avoir abandonné ou retardé des projets et refusé des contrats et des ventes.
La FCEI affirme que la solution n’est pas aussi simple que d’augmenter les salaires, car des salaires plus élevés impliquent des coûts de main-d’œuvre plus élevés, ce qui fait monter les prix et génère des pressions inflationnistes. Cependant, les propriétaires d’entreprise signalent que l’investissement dans l’automatisation et l’utilisation du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) semblent être les plus prometteurs.
Une fois désagrégés par secteur, les travailleurs étrangers temporaires ont le plus souvent enregistré des taux de réussite élevés dans l’agriculture et les services professionnels. Ils ont également souvent réussi à combler les pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs de la fabrication, de la vente au détail, des institutions financières et de l’administration.
Malgré leur taux de réussite élevé, seulement 16 % des entreprises interrogées ont déclaré avoir recours à des travailleurs étrangers temporaires pour combler les postes vacants. Les restrictions du TFWP le rendent long et coûteux pour la plupart des petites entreprises. Pour certains, c’était « impraticable » car certaines professions ne sont pas admissibles.
La FCEI affirme que la solution aux pénuries de main-d’œuvre nécessite de nombreuses actions sur une longue période de temps. Cependant, investir dans l’automatisation et l’amélioration du PTET peut se faire à court terme.
La population en âge de travailler au Canada est en déclin depuis les années 1990, et les projections futures prévoient que la tendance se poursuivra. D’ici 2050, le Canada aura perdu une partie importante de sa population en âge de travailler si aucun changement n’est apporté.
Pour aider les entreprises à faire face aux défis démographiques du Canada, la FCEI recommande d’améliorer le PTET pour attirer plus de travailleurs au Canada plus rapidement et assurer une bonne adéquation entre les immigrants et les postes qu’ils occupent. Un PTET amélioré serait plus accessible à un niveau plus large de compétences et de secteurs, et permettrait plus de voies vers la résidence permanente .