ASILE AU CANADA

DEMANDES D’ASILE

Les ressortissants étrangers qui craignent d’être persécutés, qui courent un risque sérieux de préjudice et qui ne peuvent obtenir de protection dans leur propre pays cherchent souvent refuge au Canada. Les personnes reconnues comme réfugiés sont autorisées à rester au Canada et peuvent demander le statut de résident permanent, et éventuellement demander à devenir citoyens canadiens. La Section de la protection des réfugiés de la Commission de l’ immigration et du statut de réfugié (CISR) est un tribunal indépendant qui décidera si le demandeur obtiendra le statut de réfugié. Dans certains cas, comme ceux impliquant des problèmes de criminalité ou de sécurité, la décision est prise par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Ceux qui demandent la protection du Canada peuvent présenter une demande d’asile s’ils sont au Canada. Un réfugié est une personne qui craint d’être persécutée dans son pays d’origine en raison de sa race, sa religion, sa nationalité, ses opinions politiques ou son groupe social particulier. Le statut de réfugié peut également être établi si une personne peut démontrer un risque pour sa vie ou un traitement ou une peine cruels et inusités, ou un risque de torture dans son pays d’origine. Le risque encouru par le réfugié doit être personnel et non lié à un risque général dans le pays d’origine. Le risque doit également être un risque contre lequel les autorités policières du pays d’origine ne sont pas en mesure ou ne veulent pas protéger le demandeur d’asile.

Dans la plupart des cas, les réfugiés doivent d’abord entrer au Canada avant de présenter une demande d’asile. Les demandes d’ asile ne peuvent généralement être présentées à l’extérieur du Canada que si le demandeur d’asile a déjà obtenu la désignation de réfugié du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Une demande d’asile par une personne au Canada est présentée à la Section de la protection des réfugiés (SPR) de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR). L’IRB/RPD est un tribunal gouvernemental indépendant qui agit comme un tribunal pour décider qui se verra accorder le statut de réfugié.

Les délais devant la SPR sont stricts et exigent qu’un réfugié soit en mesure de se préparer et d’assister à sa demande d’asile sans délai. Voici une description du processus et des délais :

– Les demandes présentées au point d’entrée ont 15 jours pour fournir leurs formulaires de motif de revendication à la Section de la protection des réfugiés.

– Les demandes présentées à un bureau d’immigration à l’intérieur du Canada doivent fournir leurs formulaires de base de réclamation le même jour que la demande est faite.

– Si le demandeur provient d’un pays désigné sûr, la Section de la protection des réfugiés fixera alors une date d’audience 30 jours après la réception des formulaires de fondement de la demande pour les demandes présentées au Canada, et 45 jours pour les demandes présentées au point d’entrée.

– Si le demandeur ne vient pas d’un pays désigné sûr, la Section de la protection des réfugiés fixera une date d’audience 60 jours à compter de la date à laquelle la demande lui a été renvoyée.

– La divulgation des documents et les déclarations des témoins doivent être déposées à la SPR au moins 10 jours avant la date de l’audience.

Lors de l’audience sur le statut de réfugié, le demandeur d’asile sera interrogé par le juge des réfugiés au sujet de sa demande et son témoignage sera pris en compte avec ses autres éléments de preuve, y compris tous les documents qu’il aura produits à l’appui de sa demande et tout témoin ayant témoigné à son appui. Le juge décidera alors d’accorder la protection aux réfugiés ou de la refuser. Si la demande est acceptée, le réfugié peut alors demander la résidence permanente au Canada. Si la demande est refusée, le juge du statut de réfugié fournira par écrit les motifs de son refus, et le demandeur d’asile peut, dans certains cas, interjeter appel de la décision auprès de la Section d’appel des réfugiés ou demander un contrôle judiciaire à la Cour fédérale.

Deux types généraux de réfugiés

Il existe deux types généraux de réfugiés : les personnes ayant besoin de protection et les réfugiés au sens de la Convention . Cependant, ceux qui se trouvent dans des situations semblables à des réfugiés et qui ne sont pas admissibles à l’un ou l’autre de ces groupes peuvent tout de même bénéficier d’une protection en vertu de la classe de pays d’asile.

1. Personnes ayant besoin de protection

Une personne ayant besoin de protection est une personne au Canada qui, si elle était renvoyée dans son pays d’origine ou dans le pays où elle vit normalement, serait personnellement soumise à :

• torturer,

• un risque pour leur vie,

• un risque de traitements ou de peines cruels et inusités si :

  • ils ne sont pas en mesure d’obtenir la protection de leur propre gouvernement,
  • la personne serait exposée au risque dans toutes les régions du pays, même si le risque n’est généralement pas encouru par d’autres dans ou à partir de ce pays,
  • le risque ne fait pas partie des sanctions légales (à moins que ces sanctions ne violent les normes internationales) et le risque n’est pas causé par des soins de santé ou des soins médicaux inadéquats.

2. Réfugié au sens de la Convention

Les réfugiés au sens de la Convention sont des personnes qui vivent à l’extérieur de leur pays national et, par crainte de persécution, ne peuvent être protégées dans leur pays ou y retourner. Cette crainte de persécution doit être fondée et fondée sur :

  • course,
  • religion,
  • nationalité,
  • opinion politique, ou
  • leur appartenance à un groupe social particulier (y compris les groupes que la personne ne peut pas changer, tels que le sexe, l’orientation sexuelle, les appartenances passées ou les groupes qu’elle choisit de rejoindre).

La persécution est définie comme incluant des choses telles que les menaces de mort, la torture ou l’emprisonnement par le gouvernement, les guérilleros ou d’autres agents non gouvernementaux comme un mari violent. Une personne qui fait une demande d’asile doit également démontrer qu’il n’y a pas d’ alternative de fuite interne . Cela signifie qu’il n’y a aucun endroit dans leur pays où ils pourraient se rendre et vivre en sécurité, à l’abri de la persécution à laquelle ils sont confrontés.

Toute personne qui estime être une personne à protéger ou un réfugié au sens de la Convention peut présenter une demande de protection lorsqu’elle entre ou une fois à l’intérieur du Canada. Si la personne se trouve à l’extérieur du Canada, elle peut présenter une demande en vertu de la catégorie des réfugiés au sens de la Convention outre-frontières. IRCC s’appuie sur le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), d’autres organisations de référence et des groupes de parrainage privés pour identifier et référer les réfugiés en vue de leur réinstallation dans cette catégorie. Les bureaux des visas évaluent les demandes renvoyées et déterminent si le demandeur remplit les conditions requises pour être un réfugié et si la personne sera admise au Canada.

3. Pays de la classe d’asile

La catégorie du pays d’asile s’adresse aux personnes qui se trouvent à l’extérieur du Canada et qui se trouvent dans des situations semblables à celles des réfugiés, mais qui ne sont pas considérées comme des réfugiés au sens de la Convention. Une personne est considérée comme membre de la classe du pays d’asile si un agent d’immigration détermine qu’elle a été et continue d’être gravement et personnellement affectée par :

  • guerre civile,
  • conflit armé ou
  • violation massive des droits de l’homme.

Ceux qui ne peuvent trouver une solution adéquate à une telle situation dans un délai raisonnable peuvent demander le statut de réfugié au Canada. Les réfugiés de cette catégorie doivent également être référés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ou un autre organisme de référence, être parrainés par un groupe de parrainage privé ou disposer des fonds nécessaires pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs personnes à charge après leur arrivée au Canada. Comme pour les demandeurs du statut de réfugié au sens de la Convention, une personne qui présente une demande en vertu de la catégorie du pays d’asile doit également démontrer qu’il n’y a pas d’alternative de fuite interne. Cela signifie qu’il n’y a aucun endroit dans leur pays où ils pourraient se rendre et vivre en sécurité, à l’abri de la persécution à laquelle ils sont confrontés.