Application humanitaire et de compassion
Le Canada s’est engagé à aider certaines personnes qui ne seraient généralement pas admissibles à la résidence permanente au Canada. Les personnes pour motifs humanitaires peuvent être admissibles à la résidence permanente au Canada.
Les motifs humanitaires s’appliquent aux personnes ayant des cas exceptionnels et les demandes sont évaluées au cas par cas.
Les demandeurs pour motifs humanitaires sont évalués en fonction de facteurs, notamment :
- Dans quelle mesure la personne est-elle établie au Canada ? et
- À quel point la personne est-elle installée dans la communauté dans laquelle elle se trouve ; et
- Quels liens familiaux généraux la personne a-t-elle au Canada; et
- Quels sont les meilleurs intérêts des enfants concernés ; et
- Que pourrait-il arriver à la personne si le Canada n’accède pas à la demande ? et
- Quelles autres règles s’appliquent en ce qui concerne les motifs humanitaires et de compassion.
La considération humanitaire et compatissante ne sera prise en compte que si un candidat demande le statut de résident permanent au Canada ou si un candidat demande un visa de résident permanent à l’étranger.
Le Canada ne prend pas en compte les demandes de motifs d’ordre humanitaire des demandeurs de résidence temporaire.
Le Canada n’évalue pas les facteurs de risque tels que la persécution, le risque pour la santé ou la vie, les traitements ou les peines cruels et inusités.
Les demandeurs n’ont droit qu’à une seule demande pour motifs humanitaires à la fois.
Les demandeurs pour motifs humanitaires ne peuvent pas présenter de demande s’ils ont déjà une demande d’asile en instance. Les candidats à la demande du statut de réfugié doivent retirer leur demande d’asile avant l’audience de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) pour être autorisés à présenter une demande et être considérés comme des demandeurs pour motifs humanitaires.
Les candidats à la CISR qui ont eu une décision défavorable au cours des 12 derniers mois ne peuvent pas présenter de demande pour des motifs d’ordre humanitaire. Cette décision est appelée la « barre d’un an ». (Si la Commission de l’immigration et du statut de réfugié décide que la demande d’asile d’un candidat est abandonnée ou retirée, elle considère cela comme une décision négative.)
La barre d’un an ne s’applique pas si :
- Un candidat a des enfants de moins de 18 ans qui seraient affectés négativement si le candidat était renvoyé du Canada; ou alors
- Un candidat a la preuve que lui-même ou l’une de ses personnes à charge souffre d’une maladie potentiellement mortelle qui ne peut pas ou ne serait pas traitée dans le pays d’origine du candidat.
RESSORTISSANTS ÉTRANGERS DÉSIGNÉS
Arrivées irrégulières
Un groupe de personnes non canadiennes qui entrent au Canada d’une manière contraire à la loi ; ou alors
Un groupe de personnes non canadiennes qui essaie d’entrer au Canada d’une manière contraire à la loi peut être considéré comme une « arrivée irrégulière ».
Des règles et restrictions spécifiques s’appliquent à ces personnes non canadiennes « arrivées irrégulièrement ».
Si un candidat est arrivé ici dans le cadre d’une « arrivée irrégulière », le candidat est « ressortissant étranger désigné ». Le ministre de la Sécurité publique délivrera au candidat une déclaration écrite s’il s’agit d’un ressortissant étranger désigné.
Les ressortissants étrangers désignés ne peuvent pas présenter de demande pour motifs humanitaires avant cinq ans à compter de :
- le jour où un candidat est devenu un étranger désigné et/ou
- le jour où la CISR a rendu une décision négative finale sur la demande d’asile d’un candidat et/ou
- le jour où un candidat a reçu une décision indésirable sur une évaluation des risques avant renvoi .
Si un candidat a présenté une demande pour des motifs d’ordre humanitaire, mais est ensuite devenu un ressortissant étranger désigné, la demande pour motifs d’ordre humanitaire du candidat doit être suspendue pendant cinq ans à compter de la date :
- un candidat a été sélectionné ; ou alors
- un candidat a reçu une décision défavorable de la CISR ; ou alors
- un candidat a reçu une évaluation des risques avant renvoi négative
Un « ordre de renvoi » en tant qu’ordre de quitter le Canada.
Ordres de suppression
Un candidat peut être admissible à demander à rester au Canada pour des motifs humanitaires et de compassion, tant qu’il n’est soumis à aucune des restrictions ci-dessus.
Si un candidat demande à rester au Canada pour des motifs humanitaires et de compassion, cela n’empêchera ni ne retardera le renvoi du candidat du Canada.
Si un candidat fait l’objet d’une mesure de renvoi, il doit quitter le Canada au plus tard à la date indiquée sur la mesure de renvoi.
Le Canada traitera toujours la demande du candidat même si le candidat a dû quitter le Canada. Le candidat sera informé par écrit de la décision prise sur son cas.
LE CANADA NE GARANTIT PAS L’APPROBATION DE LA DEMANDE D’UN CANDIDAT.
Le Canada n’accorde ni ne garantit le droit d’interjeter appel d’une demande de résidence permanente, pour des motifs d’ordre humanitaire, qui a été refusée .
Dans certains cas, un candidat peut demander à la Cour fédérale du Canada de réviser la décision . Plus d’informations sont fournies dans le dossier de candidature .
Les candidats doivent se rappeler de maintenir leur candidature à jour. Tout changement de circonstances dans la candidature d’un candidat relève de la seule responsabilité du candidat. Si les décideurs ne disposent pas d’informations à jour sur la candidature d’un candidat, le candidat peut se voir refuser l’entrée, ou s’il a reçu une mesure de renvoi, le candidat peut être tenu de partir et non réexaminé pendant une période de 12 mois. La règle des 12 mois est en place pour que les décideurs disposent de toutes les informations que vous souhaitez qu’ils prennent en compte pour votre demande.